Raphaël-Schwartz

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Raphael-Schwartz
Biographie
Naissance
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KievVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
Pau (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
russe
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Peintre, graveur, sculpteurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genre artistique
PortraitVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

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Raphaël-Schwartz est un artiste français d'origine ukrainienne, à la fois peintre, graveur et sculpteur, né à Kiev le [1] et mort à Pau le [1].

Biographie

Raphaël Schwartz arrive à Paris en 1892. Il s'inscrit à l'Académie Julian[2] en 1895 — ce qui corrobore sa date de naissance, 1874, puisqu'il était impossible de s'y inscrire en état de minorité à cause des séances de nu(e)s.

En 1904, son art est remarqué par Albert Besnard et Anatole France, dont il fait d'ailleurs le portrait[3]. Outre le portrait de France, il exécutera ceux de Bergson, Rodin, Debussy et Andre Gide[1].

Portrait de Claude Debussy, eau-forte, 1912.

Besnard, préside ensuite la Société internationale de la gravure originale en noir dont Schwartz devient le secrétaire général à partir de  : on y croise également Auguste Lepère, Anders Zorn et Francis Picabia comme vice-présidents, et tous ces artistes exposent régulièrement[3].

En , il expose chez Charles Brunner (11 rue Royale, Paris) : L'Aurore sous la plume du jeune critique Robert Kemp parle de « révélation » à propos de ses peintures, sculptures et gravures[4].

En , Louis Vauxcelles lui consacre dans Gil Blas un élogieux portrait, dans lequel il écrit qu'il « arrive qu'un coloriste se délasse de peindre en gravant ou en modelant. Mais il est rare qu'il se sente assez fort pour soumettre à la fois ce qu'il a réalisé par les trois modes d'expression. »[5]. L'artiste exposait alors à la prestigieuse galerie Barbazanges cofinancée par le couturier Paul Poiret (109 rue du Faubourg Saint-Honoré) plus de cent pièces, un mélange de peintures à l'huile, de pointes sèches et de sculptures.

En 1912, Raphaël Schwartz rejoint la Société nationale des beaux-arts et fait paraître à la fin de cette année chez Henri Floury un recueil de ses pointes sèches intitulé Quelques hommes qui présente vingt portraits de personnalités françaises[6]. Il offre également à la Ville de Paris vingt-huit gravures[7].

En , il exécute le buste en marbre de Lucie Delarue-Mardrus. Durant le premier conflit mondial, il accueille chez lui des orphelins de guerre[1],[8].

Sa signature apparaît dans L’Œil cacodylate, grande peinture de Picabia exécutée en 1921 et longtemps exposée au Bœuf sur le toit[9].

En , Gustave Kahn remarque son travail de graveur, Tolstoï à son lit de mort, exposé au Salon des Tuileries[10], où l'on compte aussi La Danse, Le Baiser et Femme nue.

Du au , il présente à la galerie Marcel Guiot (Paris), plus de quarante pointes sèches, principalement des nues exécutés au trait et dans un style très caractéristique, et qui donne lieu à un catalogue illustré[3].

En , dans son atelier parisien situé au 97 avenue des Ternes, il est victime d'une agression par un voisin, ancien officier, qui cherche à l'étrangler : il en résultera une incapacité à travailler pour l'artiste[11].

Vers 1940-1941, déchu de la nationalité française, apatride, il s'enfuit dans le sud de la France mais refuse de se cacher : en tant que juif, il porte l'étoile jaune, et c'est ainsi que, désespéré, il se pend à Pau le , alors qu'il était sur le point d'être arrêté et emmené au camp de Gurs[1].

Ouvrages illustrés

Henri Martin, pointe sèche (avant 1912).
  • Quelques hommes, préface d'Anatole France, 20 pointes-sèches, Paris, Henri Floury, 1912.
  • Lucien Graux, L'Homme que se crut Dieu, pointe-sèche en frontispice, Paris, Les Amis du docteur, 1928.
  • Anatole France, Les Dieux asiatiques, aux premiers siècles de l'ère chrétienne, pointe-sèche en frontispice, Paris, Pour les amis du docteur Lucien-Graux, 1928.

Conservation

Notes et références

  1. a b c d et e « Schwartz, Raphael », dans Dictionnaire des peintres juifs, notice en ligne.
  2. Annuaire de l'Académie Julian, en ligne.
  3. a b et c « Raphaël-Schwartz », notice dans Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Paris, Arts et métiers graphiques/Flammarion, 1985, p. 273.
  4. L'Aurore, 13 janvier 1910, p. 1 — sur Gallica.
  5. « Arts : Exposition Raphaël Schwartz » par Louis Vauxcelles, dans Gil Blas, 19 décembre 1911, p. 3 — sur Gallica.
  6. « Le portrait, le masque et la physionomie » par Arsène Alexandre, dans Comœdia, 8 mars 1913, p. 3, où sont reproduits trois gravures — sur Gallica.
  7. Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, délibération du 18 avril 1912, p. 2051-2052 — sur Gallica.
  8. Musée d'art et d'histoire du judaïsme, archive cote IM 1502.31.
  9. Voir sa signature reproduite dans Au temps de l'Œil cacodylate, par Fabrice Lefaix, 4 août 2006, en ligne.
  10. Mercure de France, 15 juin 1926, p. 734-735 — sur Gallica.
  11. Paris-Soir, 6 novembre 1935, p. 3 — sur Gallica.
  12. « Raphael-Schwartz », catalogue numérique de l'Institut d'art de Chicago.

Voir aussi

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  • Raphaël-Schwartz, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • (en) « Raphaël-Schwartz », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  • Nieszawer et Princ, Histoires des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939, (Denoël, 2000 - Somogy, 2015) Les étoiles éditions, 2020, p.365-366. (ISBN 979-8633355567) .

Liens externes

  • Ressources relatives aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Art Institute of Chicago
    • Bénézit
    • Delarge
    • RKDartists
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
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    • WorldCat
  • (en) Sculptures de Raphaël-Schwartz, sur artnet.com
  • Raphaël-Schwartz sur le site de Nadine Nieszawer
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