Prieuré de Saint-Jean-des-Bonshommes

Prieuré de Saint-Jean-des-Bonshommes
Présentation
Type
PrieuréVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
Propriété privée
Patrimonialité
Classé MH ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
France
Département
Yonne
Commune
Sauvigny-le-Bois
Coordonnées
47° 30′ 15″ N, 3° 56′ 17″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
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Le prieuré de Saint-Jean-des-Bonshommes est un prieuré grandmontain situé à Sauvigny-le-Bois, dans le département français de l'Yonne en France[1].

Description

Plan du prieuré.

Ce monastère de l'Ordre de Grandmont a été édifié sur le lieu d'un antique sanctuaire, dans la forêt de Plausse tout au début du XIIIe siècle [2],[3]. Ce monastère comptait 13 religieux en 1280. La chapelle (32 m x 6,86 m) est entière, une des plus belles des églises grandmontaines subsistantes, bâtie sur un plan strictement grandmontain, a la particularité d'être voûtée en briques. On voit encore les cinq arcades de la salle capitulaire. Du côté Sud, on trouve des restes du réfectoire et des cuisines[4].

Historique

Le prieuré fut fondé dans les bois de Charbonnières (ce qui lui donnera son nom)[5] en 1189 grâce aux libéralités d'Anséric IV de Montréal, avant son départ pour la troisième croisade. Le , lors de la réforme de l'Ordre de Grandmont, en vertu d'une bulle du pape Jean XXII il devint une dépendance du prieuré de Vieupou, à Poilly-sur-Tholon. La guerre de Cent Ans, puis les guerres de Religion lui furent fatales. En 1576, il est occupé et dévasté par les reîtres et lansquenets allemands à la solde du huguenot Jean-Casimir des Deux-Ponts.

Restauré au XVIIe siècle, il fut uni à la mense épiscopale d'Autun lors de la suppression de l'Ordre en 1772 par le pape Clément XIV, puis vendu en 1791 comme bien national.

L'ancien monastère devint une propriété familiale, bourgeoise et agricole jusqu'en 1846 où un incendie dévora toitures, planchers et boiseries et la plupart des anciens bâtiments conventuels, mais épargna la chapelle[6]. En 1880, la famille acquéreuse de 1791 se sépara des bâtiments, la plupart en ruine, qui finirent par servir de carrière de pierres en 1904. La Société d'études d'Avallon (société savante fondée en 1859) l'acquit le . Après avoir obtenu son classement au titre des monuments historiques, la société créa un musée lapidaire, grâce au concours de l'abbé Jules Giraud et du sculpteur Georges Loiseau-Bailly. La Société en assure l'entretien depuis lors, et le fait visiter en été.

Protection

Le prieuré est classé au titre des monuments historiques le [1].

Galerie de photos

  • L'ancienne aile de la salle capitulaire en 1910.
    L'ancienne aile de la salle capitulaire en 1910.
  • La chapelle en 2019.
    La chapelle en 2019.
  • Chœur de la chapelle en 2019.
    Chœur de la chapelle en 2019.
  • Nef voûtée en brique et en berceau brisé, 2019.
    Nef voûtée en brique et en berceau brisé, 2019.
  • Porte des fidèles, chapelle, 2019.
    Porte des fidèles, chapelle, 2019.
  • Porte des moines, chapelle, 2019.
    Porte des moines, chapelle, 2019.
  • Couloir des morts, 2019.
    Couloir des morts, 2019.
  • Les cinq arcades de la salle capitulaire en 2019.
    Les cinq arcades de la salle capitulaire en 2019.
  • Murs de l'ancienne cuisine avec des lancettes en 2019.
    Murs de l'ancienne cuisine avec des lancettes en 2019.

Le prieuré et Eugène Viollet-le-Duc

En 1840, l'architecte Eugène Viollet-le-Duc conduit les travaux de restauration de la basilique de Vézelay. Profitant des moments libres que lui laisse sa charge, il visite la région et découvre le prieuré. Si ce dernier n'y entreprit aucune restauration, il prit soin cependant de dessiner la remarquable double piscine (lavabo) de la chapelle. Il intégra son dessin dans le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Piscine.

  • Dessins d'Eugène Viollet-le-Duc.
  • Double piscine en 2019.
    Double piscine en 2019.
  • Double piscine en 2019.
    Double piscine en 2019.
  • Double piscine en 2019.
    Double piscine en 2019.
  • Lavabo gauche en 2019.
    Lavabo gauche en 2019.
  • Lavabo droit en 2019.
    Lavabo droit en 2019.

Références

  1. a et b « Prieure de Saint-Jean-des-Bonshommes (ancien) », notice no PA00113847, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Bernard Léger, Philippe Fillon, Guy Barbe, « Plaquette Saint-Jean-les-Bonhommes », Société d’Étude d'Avallon,‎
  3. « Saint-Jean-les-Bonshommes - celle n°147 », page personnelle (consulté le )
  4. A. de Dion, « Troisième note sur l'architecture de l'ordre de Grandmont, fin », Bulletin Monumental,‎ 1878, to xxxxiv, p. 129-137
  5. Petit 1907, p. 540.
  6. Méry (Philippe), Abbayes, Prieurés et Couvents de France, La Roche-sur-Yon, Les Editions du Crapaud, , 583 p., p. 124

Annexes

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  • Prieuré de Saint-Jean-des-Bonshommes, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • Ernest Petit, « Saint-Jean-les-Bons-Hommes », dans Congrès archéologique de France. 74e session. Avallon. 1907, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 540-545
  • Abbé M. Terre, L'Ordre de Grandmont et le prieuré Saint-Jean-les-Bons-Hommes, 1951, 44 pages

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mérimée
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