Paul Manauthon

Paul Manauthon
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Biographie
Naissance
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PeyrehoradeVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 30 ans)
La RochelleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Charpentier, résistantVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
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Autres informations
Parti politique
Membre de
Francs-tireurs et partisans
Résistance intérieure française
Front nationalVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

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Paul Manauthon, dit « le Landais », né le à Peyrehorade et mort pour la France le à La Rochelle, est un résistant français principalement actif entre 1940 et 1943 dans les Landes et en Charente inférieure.

Biographie

Paul Manauthon[a] naît le à Peyrehorade, dans les Landes. Il est le fils de Jean Manauthon, ouvrier minotier et de Marie Puyaréna, blanchisseuse, et a un frère, Auguste[b]. Après avoir été champion de cyclisme, il s’installe comme charpentier dans sa ville natale et y milite pour le parti communiste français pendant l’entre-deux-guerres. Il épouse Thérèse Larraburu le [1],[2].

Il est mobilisé en et est fait prisonnier, mais parvient à s’échapper du train qui le mène en Allemagne. Le , il organise une évasion collective de militants internés dans le camp de Gurs, dans les Basses-Pyrénées. La tentative échoue, mais une dizaine de prisonniers parviennent à s’évader. Dès 1941, il entre dans la résistance : il effectue des graffitis, des sabotages, aide au passage de juifs en zone libre et à l’accueil de réfractaires au service du travail obligatoire[2]. Il est nommé responsable de la résistance communiste dans les Landes et y organise le Front national. Il échappe à une tentative d’arrestation à Peyrehorade le , mais Thérèse est capturée et emprisonnée à Bayonne puis au fort du Hâ, à Bordeaux[1],[3].

Il entre alors de la clandestinité et devient responsable départemental des francs-tireurs et partisans (FTP) de Charente inférieure puis responsable interrégional pour la Charente inférieure et la Charente. Il échappe à une deuxième tentative d’arrestation le à L'Isle-d'Espagnac en Charente. Il quitte alors le département pour la Charente inférieure, où il devient chef d’État major départemental des FTP. Entre et , il organise une attaque contre le bureau de recrutement de la légion des volontaires français contre le bolchevisme, un incendie de carburant à La Rochelle et un sabotage de ligne de chemin de fer à Aytré[1].

Le , lors d’une réunion avec deux autres membres des FTP, Émile-Louis Tixier et Jean Matifas, au no 187 avenue Jean-Guiton à La Rochelle, les polices françaises et allemandes encerclent le pâté de maison. Pendant l’échange de tir, un officier de la Gestapo est tué, un policier français est blessé, Tixier et Matifas[c] sont arrêtés et Manauthon est mortellement touché par une rafale de mitraillette. Il meurt à l’hôpital de La Rochelle le lendemain à 30 ans[1].

Début , il est reconnu « mort pour la France » par les autorités militaires. Une plaque en son honneur et en celui de Tixier est présente au no 187 rue Jean-Guiton[1] et son nom est présent sur la monument aux morts de Peyrehorade[2]. Une rue porte son nom à Peyrehorade[4].

Notes et références

Notes

  1. L’historien René Terisse le nomme Jean-Baptiste.
  2. Il rentre aussi dans la résistance dans les Landes, en tant que responsable régional du parti communiste français.
  3. Tixier est transféré à Poitiers, condamné à mort et exécuté le et Matifas est deporté à Dachau, mais rentre après la guerre.

Références

  1. a b c d et e Jean-Pierre Besse, Manauthon Paul, dit le Landais, Le Maitron, (lire en ligne).
  2. a b et c Paul Manauthon alias « Le Landais », Centre pédagogique de la résistance et de la déportation des Landes (lire en ligne).
  3. « Paul Manauthon », sur Mémoires et espoirs de la résistance.
  4. « Rue Paul Manauthon, Peyrehorade », sur data.gouv.fr.

Annexes

Bibliographie

  • [Curculosse 2002] André Curculosse, Résistance en pays d'Orthe : groupe Paul Manauthon, Anglet, Sauveterre, , 230 p. (présentation en ligne)

Liens externes

  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • « Maitron »
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