Maya Surduts

Maya Surduts
Maya Surduts en mars 2006.
Fonction
Présidente
Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception
Biographie
Naissance
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RigaVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
14e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Merija SurdutsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Traductrice, militante pour les droits des femmes, militanteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Membre de

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Maya Surduts, née le à Riga en Lettonie et morte le à Paris[1], est une militante féministe française.

Biographie

Origines

Merija[2] Surduts est née dans une famille juive communiste[3] athée. Son père est physicien et sa mère psychologue. Le parti communiste étant interdit à cette époque, le père de Merija Surduts, a été surveillé et poursuivi pendant des années. Son père est finalement arrêté (sans doute en 1935), mais grâce à des pressions directes sur le procureur, il est finalement libéré. En 1936, profitant de l'arrivée du Front populaire en France, celui-ci émigre, puis est rejoint par sa famille en 1938[4].

Pendant l’occupation allemande, elle s’installe à Nice, resté jusqu’en en zone libre. Lorsque cette partie du territoire français est à son tour occupée, la famille est dénoncée à la Gestapo, mais parvient à s'enfuir et à s'installer à Valdeblore en Italie[5]. Pour plus de sécurité elle est finalement placée en famille d’accueil entre 1945 et 1946.

En 1948, elle part avec sa mère rejoindre son grand-père, qui, comme de très nombreux juifs baltes, s'est installé en Afrique du Sud. Sa mère y milite contre les discriminations raciales[6],[7].

De retour en France[Quand ?], elle étudie le russe à l'Institut national des langues et civilisations orientales.

Elle côtoie[Où ?] Marceline Loridan, Régis Debray et Edgar Morin[5]. Elle commence à militer contre la guerre d'Algérie, ce qui lui vaut un interrogatoire[Où ?][5].

Combats militants

En 1962, elle voyage aux États-Unis, et participe à la Marche sur Washington pour l'emploi et la liberté de 1963, marquée par le discours I have a dream de Martin Luther King. Elle parvient ensuite à s'installer Cuba, qu'elle rejoint via Mexico, et à y obtenir un visa, et un emploi de traductrice. Elle reste sur l'île pendant 8 ans mais, critique envers le régime de Fidel Castro, elle en est expulsée fin 1971, et retourne en France[5].

Maya Surduts est d’abord membre d'organisations d'extrême gauche telles que le groupe Révolution ! puis de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR)[2]. Elle intervient dans le Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception (MLAC), qui milite pour légaliser l’avortement. Elle y est convaincue de la nécessité et de l'importance de la lutte pour la cause des femmes[5].

En 1988, elle appartient à l'équipe de soutien à la candidature de Pierre Juquin aux élections présidentielles[2]. Elle est élue à la direction de la LCR.

En 1990, elle crée la Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (CADAC) dont elle devient la présidente, tout en étant l'une des porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) où se côtoient de nombreuses organisations, syndicats, associations, partis politiques[8]. Du fait de ce travail de fédération et à la pression exercée sur le pouvoir, elle réussit à faire inscrire dans la loi le délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse, en 1993[5]. Elle rejoint également Ras l'front, créé dans ces années 1990, contre le Front national[6]. Avec le CNDF, Maya Surduts mène la lutte contre les violences faites aux femmes qui permet d'obtenir l'adoption d'une loi en [9].

Publications

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  • Valérie Haudiquet et Maya Surduts, Le Droit des femmes à disposer de leur corps, Paris, Éditions Syllepse, coll. « Arguments et mouvements », , 144 p. (ISBN 978-2849504703)
  • Margaret Maruani, Tenir au travail. Entretien avec Maya Surduts, Paris, La Découverte, coll. « Travail, genre et sociétés », , 248 p. (ISBN 978-2707175731)
  • Margaret Maruani, Rachel Silvera, Maya Surduts, un féminisme de luttes, Paris, La Découverte, coll. « Travail, genre et sociétés » n° 29, 2013, p. 5-22

Hommage

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b et c Sylvie Braibant, « Maya Surduts, debout nuit et jour pour les droits des femmes », TV5 Monde, 13 avril 2016.
  3. « Mort de Maya Surduts, grande voix du féminisme », Le Monde, 13 avril 2016.
  4. « Mort de Maya Surduts, figure du féminisme des années 70, Le Parisien, 13 avril 2016.
  5. a b c d e et f Johanna Luyssen, « Décès de Maya Surduts, féministe historique, humaniste indocile », Libération,‎ (lire en ligne).
  6. a et b Emmanuel Ratier, Ras l'Front, Facta, , p. 85.
  7. Philippe Lançon, « À 58 ans, Maya Surduts est l'âme de la manifestation pour le droit à l'avortement, samedi à Paris. De Riga au Cap en passant par La Havane, itinéraire d'une militante brute de décoffrage. Et s'il n'en reste qu'une... », Libération,‎ (lire en ligne).
  8. « La revanche des féministes », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  9. « LOI n° 2010-769 du 9 juillet 2010 relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants ».
  10. « L'allée Maya-Surduts », parisrues.com, consulté le 10 mai 2019.

Annexes

Bibliographie

  • [entretien] Margaret Maruani et Rachel Silvera, « Maya Surduts, un féminisme de luttes », Travail, genre et sociétés, vol. 29, no 1,‎ , p. 5-22 (lire en ligne, consulté le ).

Filmographie

Liens externes

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    • Dictionnaire universel des créatrices
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