Marie-François Goron

Marie-François Goron
Portrait gravé pour l’Album Mariani, tome VII, 1902.
Fonction
Chef du service de la Sûreté
-
Ernest Taylor
Armand Cochefert (d)
Biographie
Naissance
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RennesVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
SannoisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Auteur de roman policier, fonctionnaire, écrivainVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Guerre franco-allemande de 1870Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
baskerville.over-blog.com/tag/marie-francois%20goronVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
signature de Marie-François Goron
Signature

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Marie-François Goron, né le à Rennes (Ille-et-Vilaine) et mort le à Sannois (Val-d'Oise), est un policier – s'étant notamment fait connaître grâce à son intervention dans l'affaire Eyraud-Bompard – et un auteur à succès français.

Biographie

Goron fait des études partielles au lycée, s'engage dans l'armée. Il participe à des campagnes en Martinique et en Algérie, ainsi qu'à la guerre de 1870, s'engageant comme simple soldat pour se battre véritablement contre les Prussiens. En 1875, il est lieutenant, et devient ensuite capitaine de réserve. Durant plusieurs années, il est employé de commerce à Rennes. Il part, avec sa femme et ses deux enfants, en Argentine, notamment à la colonie Formosa dans le Gran Chaco, mais après deux années très difficiles, décide de rentrer en France[1].

En 1881, il entre à la Préfecture de police de Paris. Il devient, en 1882, secrétaire du commissariat du quartier Saint-Vincent-de-Paul à Paris. Sa carrière est ensuite rapide : il est nommé commissaire à Pantin le . Il devient sous-chef de la Sûreté à la préfecture de police en , puis « chef » de celle-ci[2]. Il obtient la Légion d'Honneur en .

Admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1895, il ouvre un cabinet de police privée à son nom, exemple célèbre de reconversion de policiers dans le privé[2],[3]. Il se lance aussi dans la rédaction de ses souvenirs, avec un certain succès, puis dans l'écriture de romans policiers[4]. Engagé volontaire au début de la guerre en 1914, il sert au Deuxième Bureau[2].

Œuvre

Goron s'est fait des relations dans la presse. Il a conservé des amitiés également dans le milieu policier et a gardé des dossiers sur des affaires retentissantes. Sa production de littérature policière est abondante et a connu un grand succès. Bibliographie non exhaustive :

  • Les Mémoires de Goron, ancien chef de la Sûreté, Paris, Flammarion, 1897, 4 tomes, lire en ligne sur Gallica.
  • Nuits rouges, Paris, Flammarion, 2 tomes.
  • Les Mémoires de Poum, chien de police, Paris, Flammarion, 1913, lire en ligne sur Gallica.
  • Les Mystères de la Tour pointue
  • Le Crime de la rue de Javel, Librairie Nilsson, 1901.
  • Coco Léotard et monte-en-l'air
  • L'Amour à Paris. Nouveaux mémoires, Paris, Flammarion, 1899, 4 tomes :
    • L'Amour criminel, lire en ligne sur Gallica
      réédition : Marie-François Goron (préf. Jean-Marc Berlière), L'amour criminel : mémoires du chef de la Sûreté de Paris à la Belle Époque, Bruxelles, Éditions André Versaille, coll. « Redécouvertes », , 254 p. (ISBN 978-2-87495-058-2, présentation en ligne) ;
    • Les Industries de l'amour, lire en ligne sur Gallica ;
    • Les Parias de l'amour, lire en ligne sur Gallica ;
    • Le Marché aux femmes, lire en ligne sur Gallica.
  • Un beau crime.

En collaboration avec Émile Gautier

  • Fleur de bagne, Paris, Flammarion, 1902, 3 tomes :
    • De Cayenne à la Place Vendôme, lire en ligne sur Gallica. – Rééd. Rivière Blanche, coll. « Baskerville, n° 5 » (ISBN 978-1-61227-051-7).
    • Pirates cosmopolites, lire en ligne sur Gallica. – Rééd. Rivière Blanche, coll. « Baskerville, n° 6 », (ISBN 978-1-61227-082-1).
    • Détectives et Bandits scientifiques, lire en ligne sur Gallica. – Rééd. Rivière Blanche, coll. « Baskerville, n° 7 », (ISBN 978-1-61227-086-9).
  • Couverture de Le Crime de la rue de Javel (1901) avec des scènes de reconstitutions photographiques.
    Couverture de Le Crime de la rue de Javel (1901) avec des scènes de reconstitutions photographiques.
  • « Le Journal publie L'amour à Paris. Mémoires inédits de Mr Goron, ancien chef de la Sûreté ». Affiche publicitaire illustrée par Paul Balluriau.
    « Le Journal publie L'amour à Paris. Mémoires inédits de Mr Goron, ancien chef de la Sûreté ». Affiche publicitaire illustrée par Paul Balluriau.
  • « Le Journal publie Les Mystères de la tour pointue, grand roman inédit par M. Goron, ancien chef de la Sûreté ». Affiche publicitaire illustrée par Théophile Alexandre Steinlen.
    « Le Journal publie Les Mystères de la tour pointue, grand roman inédit par M. Goron, ancien chef de la Sûreté ». Affiche publicitaire illustrée par Théophile Alexandre Steinlen.

Références

  1. >Bernard Le Nail, L'almanach de la Bretagne, Jacques Marseille - Larousse, (ISBN 2-03-575106-3).
  2. a b et c « Notice biographique Marie François Goron », Société française de l'histoire de la police,‎ (lire en ligne)
  3. Christophe Deloire, Histoires secrètes des détectives privés, Jean-Claude Lattès, (lire en ligne)
  4. Clovis Bienvenu, Le 36, quai des Orfèvres : À la croisée de l'histoire et du fait divers, Presses universitaires de France, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Marc Berlière, « Police réelle et police fictive », Romantisme. Revue du XIXe siècle, SEDES, no 79 « Masques »,‎ , p. 73-90 (lire en ligne).
  • Jean-Marc Berlière, Le monde des polices en France, XIXe-XXe siècles, Bruxelles, Complexe, coll. « Le monde de » (no 2), , 275 p. (ISBN 2-87027-641-9, présentation en ligne), p. 229, 236, 241.
  • Frédéric Charpier, Au cœur de la PJ : enquête sur la police scientifique, Paris, Éditions Flammarion, , 337 p. (ISBN 2-08-067390-4), p. 194-195.
  • Frédéric Chauvaud, « Le triple assassinat de la rue Montaigne : le sacre du fait divers », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 116, no 1,‎ , p. 13-28 (DOI 10.4000/abpo.141, lire en ligne).
  • Aaron Freundschuh (trad. Stéphane Bouquet), « Anatomie d'un fait divers impérial. L'affaire Pranzini et la fabrication d'un archétype criminel », Sociétés & Représentations, vol. 2, no 38,‎ , p. 87-122 (DOI 10.3917/sr.038.0087, lire en ligne).
  • Lévy Noémi, « Modalités et enjeux de la circulation des savoirs policiers : un modèle français pour la police ottomane ? », Revue d'histoire des sciences humaines, vol. 2, no 19,‎ , p. 11-27 (DOI 10.3917/rhsh.019.0011, lire en ligne).

Liens externes

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