Jacques Chapou

Jacques Chapou
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
MontcuqVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 35 ans)
BourganeufVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Membre de
Francs-tireurs et partisans
Confédération générale du travailVoir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Jean-Jacques Chapou, né le à Montcuq et mort le près de Bourganeuf, est un professeur révoqué par le gouvernement de Vichy. Il fut résistant avec le grade de capitaine des FTP dans le Lot, la Corrèze et la Creuse.

Biographie

Jean-Jacques Chapou est né le à Montcuq (Lot) de parents instituteurs[1]. Son père, Fernand, lieutenant meurt à la guerre en 1914 à Saint-Jean-sur-Tourbe ainsi que son frère Jean-Baptiste qui est né en 1884 à Castelnau-Montratier. Il fait ses études secondaires au lycée Gambetta à Cahors où il joue dans l'équipe de rugby. Après le baccalauréat, il obtient une licence ès lettres en 1931. Il devient ensuite maître d'internat (1935-1936) au lycée Gambetta, puis professeur-adjoint (1937-1938) et répétiteur, de 1938 à 1939 et de 1940 à 1941. Il est alors syndicaliste à la CGT[1]. Il est mobilisé en 1939 et revient à Cahors en .

Révoqué par Vichy à la fin de 1941 pour appartenance à la franc-maçonnerie, il trouve un nouvel emploi comme secrétaire du Groupement des transports routiers du Lot, puis comme chef du service des bus locaux de la maison Artigalas.

Au cours de l'hiver 1941-1942, Jean-Jacques Chapou commence à organiser la Résistance dans le département. Il est en chef départemental du mouvement Libération-Sud pour le Lot sous le nom de « Philippe » en remplacement d'Édouard Valéry, qui devient commissaire aux opérations en Dordogne[2]. Il part ensuite pour le maquis d'Arcambal dit "France" avec lequel il engage des actions d'embuscades et de sabotages.

Condamné à un an de prison avec sursis par un tribunal spécial à Agen en , il quitte Cahors en juillet. La même année, il fait adhérer ses troupes aux FTP. Il prend le nom de "Capitaine Philippe". Le triangle de direction des FTP du Lot, en mars 1944, était composé de Georges (Robert Noireau) comme commissaire aux effectifs, lui-même est commissaire aux opérations. En , il prend le commandement des maquis de la Corrèze, puis ceux de la Creuse, de l'Indre et de la Haute-Vienne. Il devient en 1944 le chef militaire des FTP de la Corrèze alias "Klébert". Le comité militaire départemental est renouvelé. Il est un des chefs qui commande la prise de Tulle. Elle est cependant reprise le lendemain, à la suite de l'arrivée des renforts d'une colonne de la 2e division SS Das Reich. Cette opération et ses conséquences seront désastreuses et le marquèrent profondément Massacre de Tulle.

Il meurt le près de Bourganeuf (Creuse). Pris dans une embuscade tendue par un élément de la brigade Jesser, blessé, il vide son chargeur sur ses assaillants avant de se donner la mort plutôt que de se rendre[3],[4],[5].

Sa mère Camille Chapou, arrêtée par la Gestapo, fut déportée à Ravensbrück et brûlée vive. Son nom figure aux monuments aux morts de Montcuq et de Cahors.

Jean-Jacques Chapou avait une sœur, Marguerite, décédée en 1949, à Rocamadour[6].

Hommages et postérité

Un monument à la mémoire de Jean-Jacques Chapou a été érigé sur la route d’Eymoutiers, à la sortie de Bourganeuf. Son nom figure sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.

Le stade Chapou, dans le quartier des Amidonniers, à Toulouse, a été nommé en son honneur. Le nom s'est transmis à la piscine et à la cité universitaire construits en 1970 à l'emplacement du stade (actuel 1 rue Saunière)[7].

Un monument lui a été consacré place Jean-Jacques-Chapou à Cahors[3]. L'inscription indique : « Forgeron de l'obscur aux lèvres éclatantes. Il parle haut dans l'ombre de la mort ».

Décorations

Bibliographie

  • Georges Cazard et Marcel Metges, Capitaine Philippe, Cahors, A. Coueslant, 1950. Préface de Léon Jouhaux.

Articles connexes

Notes et références

  1. a et b Jean-Pierre Besse, Gilles Morin, Claude Pennetier, « CHAPOU Jean-Jacques. Pseudonyme dans la Résistance : « Capitaine Philippe » », sur maitron.fr.
  2. https://castellan-valery.pagesperso-orange.fr/E_valery_resistanceBR_pr.pdf
  3. a et b « Cahors. L'hommage à Jean-Jacques Chapou », La Dépêche du Midi, 24 juillet 2012
  4. http://28.pcf.fr/sites/default/files/50_51.pdf
  5. « Jean-Jacques Chapou 1909-1949 – Quercy.net », sur quercy.net (consulté le ).
  6. Rédaction Cahors, « Jean-Jacques Chapou, homme fort de la Résistance lotoise », sur actu.fr, (consulté le ).
  7. Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, éd. Milan, Toulouse, 1989, vol. 1, p. 261-262.

Liens externes

  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • « Maitron »
  • Page sur la résistance dans le Quercy
v · m
Tragédies
Camps d'internement
Résistance
Résistants Voir aussi les autres résistants haut-viennois, creusois et corréziens ainsi que les Forces françaises de l'intérieur.
Mouvements de résistance
Batailles et libérations
Forces allemandes
Officiers allemands
Sicherungstruppen et Unités militaires allemandes
Révolution nationale et divers Opération Maquis blanc
Souvenir
  • icône décorative Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • icône décorative Portail de la Résistance française
  • icône décorative Portail du Lot
  • icône décorative Portail de la Corrèze
  • icône décorative Portail de la Creuse