Eupodiscaceae

Cet article est une ébauche concernant les algues.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Eupodiscaceae
Description de cette image, également commentée ci-après
Eupodiscus argus Ehr.
Classification AlgaeBase
Empire Eukaryota
Règne Chromista
Embranchement Bacillariophyta
Sous-embr. Bacillariophytina
Classe Mediophyceae
Sous-classe Thalassiosirophycidae
Ordre Eupodiscales

Famille

Eupodiscaceae
Ralfs (d), 1861

Les Eupodiscaceae sont une famille d'algues de l'embranchement des Bacillariophyta (Diatomées), de la classe des Mediophyceae et de l’ordre des Eupodiscales.

Étymologie

Le nom de la famille vient du genre type Eupodiscus, formé du grec εὐ- / eu-, « bien, bon, véritable », et podiscus, par allusion au Podiscus décrit par J.W. Bailey (en) en 1844, littéralement « vrai Podiscus »[1].

Podiscus est par ailleurs un mot composé ; sorte de mot-valise né de la fusion de pod- (du grec πούς / ποδός / poús / podós, pied), et -discus (du grec δίσκος / dískos, disque), en référence aux « projections en forme de pied » que Bailley observa sur cet organisme en forme de disque.

Bailley vit une analogie entre son Podiscus[note 1] et le Tripodiscus Germanicus décrit par Ehrenberg en 1840 et proposa de remplacer le nom de genre Tripodiscus (littéralement disque à 3 pieds) par Podiscus car il observa que son nouveau genre pouvait avoir « entre trois et sept pieds »[1].

  • Figs 1 et 2 : le Podiscus Rogersi de Bailey (1840)
    Figs 1 et 2 : le Podiscus Rogersi de Bailey (1840)

Description

Le genre type Eupodiscus se présente sous la forme de cellules solitaires, discoïdes. Aucun plastides n'a été observé.

Les valves sont circulaires, avec un système rayonnant d'épaississements hexagonaux surélevés. Dans les hexagones, des rangées de pores apparaissent et forment globalement un système rayonnant. Chaque hexagone correspond à une aréole (areola) ; ceux-ci sont loculés (loculate), s'ouvrant vers l'extérieur par plusieurs pores minuscules et vers l'intérieur par un foramen assez petit.

À l'intérieur des locules, le foramen a un bord légèrement surélevé et est ouvert, tandis que sur la surface interne de la valve, il y a un dôme qui suggère qu'il peut y avoir une certaine forme de membrane de fermeture.

La marge de la face de la valve est « festonnée » formant une crête ou une aile étroite. Interrompant la crête se trouvent quatre ocelles (ocellus) bas également espacés. Le manteau (mantle) de la valve a des rangées continues de pores fins mais est également orné de diverses manières d'épines, d'excroissances dendritiques, et a souvent une crête circonférentielle au-dessus du bord du manteau tourné vers l'extérieur.

Les ouvertures internes des ocelles sont enfoncées. Les pores de l'ocelle sont ronds et disposés en rangées plus ou moins concentriques. Il y a de minuscules rimoportules sur le manteau entre les ocelles. Chez de nombreuses espèces, le développement interne et externe de la rimoportule est très léger[2].

Note : le vocabulaire ci-dessus, spécifique aux diatomées (notamment les mots en italique), est explicité dans le glossaire anglophone cité en référence[3].

Distribution

Le genre type Eupodiscus est présent dans les habitats marins ; probablement épiphyte ou même benthique mais pas souvent signalée sauf en populations éparses sur les sédiments côtiers, ce qui amène à penser que l'organisme récolté pourrait être fossile puisqu'il semble n'y avoir aucune trace de cellules vivantes[2].

Liste des genres

Selon AlgaeBase (7 août 2022)[2] :

  • Amphipentas Ehrenberg, 1841
  • Auliscus Ehrenberg, 1843
  • Cerataulus Ehrenberg, 1844
  • Debya J.Rattray, 1888
  • Entogoniopsis P.A.Sims, N.I.Strelnikova, J.Witkowski & D.M.Williams, 2015
  • Eupodiscus Bailey, 1851 genre type
  • Mastodiscus Bailey, 1854
  • Noszkya Lefébure & Chenevière, 1939
  • Pleurosira (Meneghini) Trevisan, 1848
  • Pseudauliscus A.W.F.Schmidt, 1875
  • Rattrayella De Toni, 1889
  • Sextiputeus R.Ross & P.A.Sims, 2000
  • Trilamina P.A.Sims, N.I.Strelnikova, J.Witkowski & D.M.Williams, 2015
  • Xystotheca G D.Hanna, 1932
  • Zygoceros Ehrenberg, 1839

Systématique

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Eupodiscaceae Ralfs, 1861[2].

Publication originale

  • Pritchard, A. (1861). A history of infusoria, including the Desmidiaceae and Diatomaceae, British and foreign. Fourth edition enlarged and revised by

J. T. Arlidge, M.B., B.A. Lond.; W. Archer, Esq.; J. Ralfs, M.R.C.S.L.; W. C. Williamson, Esq., F.R.S., and the author. pp. [1]-xii, [1]-968, 40 pls. London: Whittaker and Co..

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Eupodiscaceae, sur Wikispecies
  • (en) Référence AlgaeBase : famille Eupodiscaceae Ralfs, 1861 (+classification) (consulté le )
  • (fr + en) Référence EOL : Eupodiscaceae (consulté le )
  • (fr + en) Référence GBIF : Eupodiscaceae Non Valide (consulté le )
  • (en) Référence IRMNG : Eupodiscaceae Kützing, 1849 (consulté le )
  • (en) Référence Paleobiology Database : Eupodiscaceae (consulté le )
  • (en) Référence Taxonomicon : Triceratiaceae Lemmerm. (1899) (consulté le )
  • (en) Référence WoRMS : Eupodiscaceae (+ liste espèces) (consulté le )

Notes et références

Notes

  1. Il dédia son Podiscus Rogersi au Professeur W.B. Robert de l'Université de Virginie qui découvrit l'espèce

Références

  1. a et b (en) Bailey, J.W. (1844). Account of some new Infusorial forms discovered in the fossil Infusoria from Petersberg, Va., and Piscataway, Md. American Journal of Science 46: 137-141 : lire en ligne
  2. a b c et d Guiry, M.D. & Guiry, G.M. AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org, consulté le 7 août 2022
  3. (en) Diatoms glossary : Consulter en ligne
  • icône décorative Portail de la phycologie