Boudoir (salon)

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Boudoir.

Un boudoir est une petite pièce dans un logement aménagée entre la salle à manger et la chambre à coucher, un salon élégant à l’usage particulier des dames et dans lequel elles se retirent lorsqu’elles veulent être seules ou s’entretenir avec des personnes intimes.

Le marquis de Sade (1740-1814), auteur littéraire, a contribué à développer une renommée à cette petite pièce dédiée à l'intimité des causeries féminines. Depuis le succès de son ouvrage La Philosophie dans le boudoir, ce petit salon a une réputation sulfureuse combinée à celles de tous les échanges et ébats.

Le mot boudoir vient de bouder qui signifie se mettre à l'écart.

L'évolution de l'architecture, des mœurs, etc.

Plan d'une chambre médiévale.
Illustration d'un boudoir, période Louis XIV.

L'apparition du boudoir correspond à une évolution des mœurs liée à l'évolution des rapports hommes-femmes et a une incidence sur l'architecture d'intérieur. Tandis que l'expression publique devient une manière de s'affirmer pour les hommes de la bourgeoisie, les femmes se retrouvent dans des salons plus intimes. En effet, le salon de réception devient réservé à l'expression masculine. « L'imagination érotique masculine »[1] est alors provoquée par la retraite et le secret du petit espace désormais réservé aux échanges entre femmes, voire avec les invités de leur choix.

Le plan ci-contre (à gauche) est celui d'une chambre privée, que, dans les châteaux des XIIIe, XIVe et XVe siècles, on avait le soin, autant que faire se pouvait, de placer à l'angle des bâtiments et de mettre, par ce moyen, en communication avec une tourelle qui servait de boudoir ou de cabinet de retraite[2].

Jacques-Émile Blanche, Le Boudoir bleu, vers 1905, musée des Beaux-Arts de Lyon

Boudoirs remarquables

  • Le Boudoir de la reine (1786) à Fontainebleau, conçu par Pierre Rousseau pour la reine Marie-Antoinette.
    Le Boudoir de la reine (1786) à Fontainebleau, conçu par Pierre Rousseau pour la reine Marie-Antoinette.
  • Illustration de l'ouvrage Illusions perdues d'Honoré de Balzac.
    Illustration de l'ouvrage Illusions perdues d'Honoré de Balzac.
  • Photographie d'un boudoir au Staatsburgh State Historic Site à New York.
    Photographie d'un boudoir au Staatsburgh State Historic Site à New York.
  • Le petit boudoir rouge du château de Cheverny, Loir-et-Cher, France.
    Le petit boudoir rouge du château de Cheverny, Loir-et-Cher, France.

Décorateurs de boudoir

  • Jean Succharelli

Sous-entendus éloquents

Du fait de cette position d'intimité et des propos « légers » qui peuvent y être tenus, le boudoir inspire une expression quelque peu dédaigneuse, voire méprisante qui se construit avec le nom d'une activité réputée nécessiter de la réflexion, telle que la philosophie, le fait d'être académicien, par exemple. L'idée qui peut être suggérée serait que la personne, généralement un homme, serait arrivée à se faire reconnaître grâce à ses fréquentations féminines et à leurs influences. Ce qui donne :

  • académicien de boudoir[4]
  • philosophe de boudoir


Dans la littérature et la poésie

Lecture dans le boudoir, par Cabaillot-Lassalle (1874, musée des Beaux-Arts de Liège).

Au cinéma

Voir aussi

  • Fumoir

Notes et références

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  • Boudoir, sur Wikimedia Commons
  • boudoir, sur le Wiktionnaire
  1. From Royal bed to boudoir Pamela Plumb-Dhindsa, School of Architecture, McGill University, Montréal, Août 1998
  2. Commentaire associé à l'image du plan importé
  3. Voir le boudoir du Château de Cheverny
  4. Nicolas Thyrel de Boismont
v · m
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Voir aussi :
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