Boubacar Boris Diop

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Boubacar Boris Diop
Boubacar Boris Diop (2011)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (77 ans)
DakarVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Scénariste, journaliste, écrivainVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Liste détaillée
Grand prix du Président de la République pour les Arts et les Lettres (d) ()
Prix Tropiques ()
Prix Harold et Ethel L. Stellfox (d) ()
Neustadt International Prize for Literature ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Murambi, le livre des ossements (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Boubacar Boris Diop, né à Dakar le , est un écrivain et intellectuel sénégalais. En 2000, il reçoit le Grand prix littéraire d'Afrique noire pour l'ensemble de son œuvre[1].

Biographie

Romancier, essayiste, dramaturge et scénariste, Boubacar Boris Diop fut également journaliste et il a été le directeur du quotidien Le Matin de Dakar, menant une riche carrière journalistique de la fin des années 1970 au début des années 1990.

En 1998, il participe, avec dix autres écrivains africains, au projet d'écriture sur le génocide des Tutsi au Rwanda : « Rwanda : écrire par devoir de mémoire. » De cette expérience résulte son roman Murambi, le livre des ossements, paru en 2000, puis dans une version augmentée en 2011. Toni Morrisonprix Nobel de littérature en 1993 — a qualifié ce livre de « miracle » : « Ce roman est un miracle. Murambi, le livre des ossements confirme ma certitude qu'après un génocide, seul l'art peut essayer de redonner du sens. Avec Murambi, Boubacar Boris Diop nous offre un roman puissant, terrible et beau. »

Fondateur de Defuwaxu.com, unique quotidien en ligne en langue wolof du Sénégal, et de EJO, maison d’édition dakaroise qui publie des textes écrits dans les parlers africains, Boubacar Boris Diop s'est lancé depuis quelques années dans la revalorisation des langues nationales africaines. Il a enseigné le wolof à l'université Gaston-Berger de Saint-Louis et publie depuis lors des romans en wolof. Dans l'émission « Les Midis de Culture » du 15 mars 2024 sur France Culture, il déclare que c'est son séjour au Rwanda en 1998, au cours duquel il s'est rendu compte du poids des implications étrangères dans le génocide des Tustis survenu dans ce pays en 1994 qui l'a poussé à écrire en wolof : « Si je n'avais pas été au Rwanda, je n'aurais sûrement jamais écrit en wolof. Ça ne veut pas dire que je n'en aurais pas eu envie. Je n’en aurais pas eu la force[2]. » Son premier roman en wolof, Doomi Golo, a été traduit en français librement par l'auteur lui-même, et publié par les éditions Philippe Rey, en 2009, sous le titre Les Petits de la guenon. La traduction française de son second roman publié d'abord en Wolof en 2017 Bàmmeelu Kocc Barma, est parue en 2024 toujours aux éditions Philippe Rey sous le titre Un tombeau pour Kinne Gaajo.

En octobre 2022, Boubacar Boris Diop est lauréat du 22e prix international Neustadt pour la littérature[3].

Œuvres

Romans

  • Le Temps de Tamango, Paris, L'Harmattan, coll. « Encres noires », 1981 ; réédition, Paris, Le Serpent à Plumes, coll. « Motifs » no 158, 2002 (ISBN il 2-84261-368-6[à vérifier : ISBN invalide]) - Prix du bureau sénégalais du droit d’auteur
  • Les Tambours de la mémoire, Paris, L’Harmattan, coll. « Encres noires », 1990 (ISBN 2-7384-0912-1) - Grand prix de la République du Sénégal pour les Lettres
  • Les Traces de la meute, Paris, L’Harmattan, coll. « Encres noires » no 120, 1993 (ISBN 2-7384-2278-0)
  • Le Cavalier et son ombre, Paris, Stock, 1997 ; réédition, Paris, Éditions Philippe Rey, 2010 (ISBN 978-2-84876-160-2) - Prix Tropiques
  • Murambi, le livre des ossements, Paris, Stock, 2000 ; réédition enrichie d'une postface de l'auteur, Paris, Éditions Zulma, 2011 ; réédition Éditions Zulma, coll. « Z/a » no 10, 2014 (ISBN 978-2-84304-678-0)
  • Doomi Golo, Dakar, Papyrus, 2003 (en wolof)
  • L’Impossible Innocence, Paris, Éditions Philippe Rey, 2004 (ISBN 978-2-84876-013-1)
  • Kaveena, Éditions Philippe Rey, coll. « Littérature française », 2006 (ISBN 978-2-84876-051-3)
  • Les Petits de la guenon, Éditions Philippe Rey, 2009 (traduction libre de Doomi Golo assurée par Boubacar Boris Diop lui-même) (ISBN 978-2-84876-145-9)
  • Bàmmeelu Kocc Barma[4], éditions EJO, Dakar, 2017 (en wolof)
  • Un tombeau pour Kinne Gaajo, Éditions Philippe Rey, 2024 (traduction de Bàmmeelu Kocc Barma assurée par Boubacar Boris Diop lui-même) (ISBN 978-2-38482-069-6)

Recueils de nouvelles

Théâtre

Essais politiques

Essai biographique

  • Capitaine Mbaye Diagne, Paris, Philippe Rey, coll. « Documents », (ISBN 978-2-84876-392-7)

Autre publication

  • Lentement, (avec Nando Dalla Chiesa ; photographies de Sophie Bachelier), Paris, Éditions VMCF, coll. « D'ici là » no 2, 2010 (ISBN 978-2-9530567-2-3)

Notes et références

  1. Grand prix littéraire de l'Afrique noire. Liste des lauréats, [lire en ligne], consulté le 14 avril 2016
  2. Boubacar Boris Diop, écrivain : « Quand j'écris en wolof, c'est le soulagement », France Culture, 15 mars 2024
  3. « DIASPORA L'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop lauréat du 22e prix Neustadt international de littérature », sur Voa Afrique, (consulté le ).
  4. Lire la critique du roman par Ousseynou Béye, in SenePlus, 15 janvier 2018

Bibliographie

  • Fabrice Hervieu-Wane, « Boubacar Boris Diop. L'intellectuel engagé », dans Dakar l'insoumise, Éditions Autrement, Paris, 2008, p. 192-199.
  • Lilyan Kesteloot, « Boubakar Boris Diop », in Anthologie négro-africaine. Histoire et textes de 1918 à nos jours, EDICEF, Vanves, 2001 (nouvelle éd.), p. 506-509.
  • Jean Sob, L'Impératif romanesque de Boubacar Boris Diop, Éditions A3, Paris, 2007.
  • Collectif, « Boubacar Boris Diop », revue Interculturel Francophonies, directeur Andrea Calì, no 18, nov.-, Lecce (Italie), Alliance française de Lecce, textes réunis et présentés par Liana Nissim.
  • Collectif, « L’œuvre de Boubacar Boris Diop », Études françaises, numéro préparé par Josias Semujanga, vol. 55, n° 3, 2019, 200 p. (http://revue-etudesfrancaises.umontreal.ca/volume-55-numero-3/).

Voir aussi

Articles connexes

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