Autécologie

Cet article est une ébauche concernant l’écologie scientifique.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

L'autécologie (appelée également autoécologie ou auto-écologie) concerne l'étude des individus pris séparément dans leurs milieux (ou biotope), à l'inverse de la démécologie.

Elle s'intéresse aux exigences de l'espèce vis-à-vis des facteurs du milieu (vivant et non vivant). Les rapports entre l'individu et le milieu relèvent de la synécologie avec laquelle l'auto-écologie est souvent confondue.

Utilisations scientifiques

Une étude auto-écologique simple reprend en général

  • les exigences de l'espèce pour son niveau trophique, thermique, lumineux et son gradient hydrique ou thermohygrométrique ;
  • les facteurs abiotiques.

Exemple du domaine forestier

L'autécologie est de plus en plus utilisée en sylviculture et agrosylviculture où elle peut par exemple aider un forestier ou un agrosylviculteur à mieux « installer chaque essence à sa place »[1], notamment en fonction de ses capacités d'enracinement[2], à mieux comprendre les effets de la compétition interspécifique ou interindividuelle dans le phénomène de régénération forestière[3] ou mieux comprendre — et non seulement décrire — la phytosociologie et le rôle respectif d'une espèce par rapport à d'autres dans la forêt : par exemple, le bouleau jaune[4], les fruitiers forestiers tels que merisier, alisier torminal, cormier, poirier commun et pommier sauvage en Europe tempérée[5] ou le frêne Fraxinus excelsior[6], qui ont des exigences édaphiques et géomorphologiques particulières. Parfois, il s'agit de mieux faire croître et valoriser des essences précieuses (souvent solitaires ou ayant des besoins précis en termes d'habitat[7].

Notes et références

  1. Masson G (2005) Autécologie des essences forestières: comment installer chaque essence à sa place. Ed. Tec & Doc
  2. Lebourgeois F & Jabiol B (2002) Enracinements comparés des chênes (sessile et pédonculé) et du hêtre sur différents matériaux. Réflexions sur l’autécologie des essences. Rev. For. Fr, 54, 17-42.
  3. Québec (Province). Ministère des ressources naturelles & Jobidon R (1994) Autécologie de quelques espèces de compétition d'importance pour la régénération forestière au Québec: Revue de littérature.
  4. Beaudet M. & Messier C (1997) Le bouleau jaune en peuplements feuillus et mixte: autécologie, dynamique forestière et pratiques sylvicoles. Revue de littérature préparée pour la Forêt Modèle du Bas-St-Laurent. Montréal, Groupe de recherche en écologie forestière (GREF), Université du Québec à Montréal.
  5. Larrieu L & Gonin P(2009) Autoécologie des fruitiers forestiers: merisier, alisier torminal, cormier, poirier commun et pommier sauvage. Forêt-enterprise184, 14-21.
  6. Dufour S & Piégay H (2008) Geomorphological controls of Fraxinus excelsior growth and regeneration in floodplain forests. Ecology, 89(1), 205-215.
  7. Franc A & Ruchaud F (1996) Autécologie des feuillus précieux.

Voir aussi

Bibliographie

  • Gégout JC & Pierrat JC (1998) L'autécologie des espèces végétales: une approche par régression non paramétrique. Écologie, 29(3), 473-482 (résumé).

Articles connexes

  • icône décorative Portail de l’écologie